Il est tout à fait normal et fréquent que nous nous sentons encouragés pour choisir pour nos enfants, finissant par interférer dans leurs désirs et dans leurs prise de décisions. Nous appliquons ce que nous considérons comme étant plus bénéfique pour eux, le tout depuis la bonne intention qui, selon nous, doit caractériser la paternité ou maternité. Cependant, il est parfois nécessaire s’arrêter un instant et réfléchir à ces interférences que nous exerçons pour nous poser la question suivante: Quoi de moi et de mon histoire personnelle suis-je en train de deposer sur mon fils ou ma fille? C’est cette question qui aspire à être la colonne vertébrale de ces lignes.
Nous vivons une époque où prévalent les valeurs d’acceptation, de validation et de tolérance par rapport à ceux que nous considérons différents en relation à ses valeurs, préférences ou choix. Cependant, beaucoup peuvent penser que ces valeurs d’acceptation et de validation sont difficiles à exercer, entraînant des conflits et se traduisant par une lutte constante qui se voit explicitée dans la famille. Cela peut également se traduire par un sentiment d’inadéquation de la part des pères et mères qui estiment que, malgré l’application de ce qu’ils considèrent approprié et bénéfique, ils constatent un approfondissement de la distance entre eux et ses enfants. L’ampleur de ce sujet nécessiterait la même amplitude pour le décrire et le traiter. Pour cette raison, nous allons nous concentrer sur le thème qui a conféré le titre à cet article: héritage familial et attentes à accomplir.
Au cours de mon expérience en tant que psychologue, j’ai rencontré avec fréquence des parents qui, préoccupés par le changement de comportement de leurs enfants, arrivaient en consultation pour chercher des réponses (et même des questions) au changement d’attitude de leurs fils. Ils font référence aux changements dans les résultats scolaires, dans la communication avec eux ou dans les amitiés. D’habitude, ces descriptions phénoménologiques survolent le véritable sentiment de leurs enfants, qui, lorsqu’ils sont consultés, évoquent les mêmes difficultés mais attribuées au déclin de leur liberté ou de leurs prises de décisions. «Mon père ne l’acceptera jamais», «Ils me disent toujours ce que je dois faire.» Mes parents veulent que j’étudie X «sont des mots couramment prononcés par les jeunes qui viennent avec ce problème. Ils sentent profondément que leurs préférences et leurs goûts supposent une vraie trahison des valeurs qui leurs ont été inculquées et des attentes qu’ils avaient déposées sur eux depuis leur arrivée au monde.
Ceci n’est pas une sujet trivial. Les jeunes ont besoin de se sentir acceptés par leurs pères et leurs mères. Pour les enfants, il est important de ressentir le soutien de ces figures structurantes de leur valeur et de leur reconnaissance. Les pères et les mères jouent un rôle fondamental en ce sens: ils fournissent, à travers leurs mots, gestes et regard, un sentiment qui, dans une situation idéale, se traduit en affection ou ‘acceptation et, finalement, en une acquisition et reconnaissance de leur liberté.
À d’autres moments, cela ne se produit pas, et c’est là qui peuvent surgir les difficultés dans la relation parents-fils. Il est difficile citer plusieurs solutions aux problèmes qui en résultent, tenant en compte la complexité de ces situations. Cependant, chaque solution commence par une question. Revenons à la question posée au début: Quoi de moi et de mon histoire personnelle suis-je en train de deposer sur mon fils ou ma fille?? et élargissons-la: quelles attentes ne sont pas satisfaites depuis mon point de vue? Terminons en nous demandant: est-ce que je laisse vraiment mon fils / ma fille vivre sa propre vie?
SINEWS prétend représenter, pour tous ceux qui se sentent concernés par ce sujet, un espace sûr et fiable pour résoudre les difficultés qui dérivent de tout celà.